Qu'est-ce que Varsapura et pourquoi tout le monde en parle ?
HoYoverse ne semble pas près de s'arrêter. Alors que Genshin Impact, Honkai Star Rail et Zenless Zone Zero sont toujours en pleine activité, le studio a déjà annoncé de nouveaux projets, dont Petite Planet et Nexus Anima, un spin-off de Honkai. Et voici maintenant un nouveau venu : Varsapura.
Varsapura est un jeu d'action original qui mêle horreur paranormale et combats stylés. Imaginez un mélange de Control, d'une touche HoYoverse et d'une substance noire et corrompue qui manipule les esprits. Vous semblez travailler pour une mystérieuse agence gouvernementale chargée de gérer les menaces surnaturelles, la dégénérescence mentale et les créatures étranges venues d'ailleurs.
La surprise, c'est que cette fois-ci, HoYoverse explore un style plus réaliste. Le monde s'inspire de lieux réels, notamment Singapour. Dans la démo, on reconnaît des bâtiments, des noms de rues et un plan urbain qui ressemble à une véritable ville habitée, et non à une île imaginaire flottante.
Ce réalisme accentue d'autant plus le défaut majeur : les modèles des personnages paraissent bon marché et artificiels, surtout comparés aux productions habituelles du studio. Si vous êtes habitué au raffinement de Genshin Impact ou de Star Rail, l'héroïne de Varsapura semble tout droit sortie d'un bac à soldes. Ses yeux sont immenses et brillants, son visage est fade, et son style détonne avec l'atmosphère sombre et réaliste des environnements qu'elle traverse.
Le résultat est un contraste saisissant. Le monde est détaillé et immersif, tandis que le héros ressemble à un personnage par défaut agrémenté d'un filtre anime. Pour un studio à l'origine de certains des personnages gacha les plus emblématiques, les modèles de Varsapuras constituent un surprenant retour en arrière.
Une intrigue paranormale sombre avec une touche d'humour absurde
Une fois passé l'aspect visuel initial, le jeu révèle de nombreux atouts. Varsapura flirte avec l'horreur légère, non pas dans le sens strict du survival, mais avec une ambiance étrange et paranormale. Le personnage principal se retrouve mêlé à une rencontre troublante avec une figure mystérieuse nommée, sans ambages, Monsieur Ombre. La subtilité du nom n'est pas vraiment le but recherché ici.
Ces séquences donnent l'impression que HoYoverse explore les thèmes de la corruption mentale et des entités surnaturelles. La substance noire et visqueuse qui se répand dans le monde ne ressemble pas à de la simple bave ; elle symbolise la déchéance émotionnelle et psychologique. C'est une métaphore assez directe, certes, mais elle confère au jeu une identité forte, contrastant avec les univers de fantasy et de science-fiction habituels du studio.
Entre deux moments angoissants, on retrouve l'humour burlesque typique de HoYoverse. À un moment donné, les personnages se rendent sur une scène de crime dans une voiture de police ridiculement petite, tout droit sortie d'un spectacle de clowns. Le ton oscille entre enquête paranormale sérieuse et comédie anime propice aux mèmes, un univers que vous apprécierez sans aucun doute si vous êtes déjà conquis par le style d'écriture du studio.
Les personnages secondaires contribuent à donner vie à l'univers. L'agent de patrouille Sayuki combat aux côtés du protagoniste et parvient, d'une manière ou d'une autre, à transformer la bureaucratie en arme. Cela confère au monde cette saveur si particulière de HoYo, où même les personnages secondaires semblent avoir été conçus pour inspirer de futures bannières et fan arts.
Des combats qui rappellent Zenless Zone Zero, avec une touche paranormale.
Si vous appréciez les combats modernes de l'univers HoYoverse, Varsapura vous semblera immédiatement familier. Son système de base rappelle celui de Zenless Zone Zero, avec un accent mis sur l'action rapide et le changement de personnage.
- Vous contrôlez une petite escouade de personnages.
- Vous pouvez alterner entre eux en plein combat pour enchaîner les capacités et les ultimes.
- Vous vous déplacez rapidement et esquivez les attaques ennemies, puis vous exploitez les ouvertures avec des compétences spectaculaires.
Ce qui frappe surtout, c'est le choix des armes. L'héroïne manie un parapluie avec une facilité déconcertante. Son attaque ultime est un clin d'œil évident à Persona 3 : elle effectue un auto-tir stylisé qui déclenche une averse dévastatrice. C'est spectaculaire, un peu sombre, et vraiment impressionnant à l'écran.
Sayuki est peut-être encore meilleure. Au lieu d'une épée ou d'un pistolet, elle utilise des papiers. Ses attaques normales consistent simplement à assommer ses ennemis avec un dossier débordant de documents. L'une de ses capacités fait tomber une pile de documents sur ses adversaires. Si vous les projetez dans la pile, ils subissent des dégâts supplémentaires. C'est une mécanique simple, mais elle rend les combats ludiques et Sayuki immédiatement mémorable.
La démo laisse également entrevoir des éléments d'infiltration. Certaines capacités permettent d'étourdir ou de neutraliser temporairement les ennemis, vous offrant ainsi la possibilité de vous faufiler ou de tendre des embuscades. Il ne s'agit pas d'un jeu d'infiltration pur et dur, mais ces subtilités évitent aux combats de se résumer à un simple martèlement de boutons.
Plus tard dans la démo, le jeu propose une exploration plus poussée du monde ouvert, le protagoniste et Sayuki se rendant sur un lieu d'enquête. Ce voyage sert surtout de prétexte à un nouveau combat mettant en scène un troisième personnage maniant un énorme fléau. Ce mystérieux combattant ne prononce aucun dialogue dans l'extrait présenté, mais son rôle est manifestement d'attirer l'attention sur de futurs coéquipiers et de promouvoir le jeu.
Avec ses armes originales, ses changements d'équipement rapides et ses enchaînements ultimes familiers, Varsapura s'inscrit comme la suite logique de la formule action de HoYover. Si vous avez apprécié Zenless Zone Zero mais que vous recherchez un univers paranormal plus sombre, ce jeu pourrait bien vous plaire.
Il reste encore beaucoup de raisons d'être prudent. Ce sera très probablement un jeu gacha, ce qui soulève toutes les questions habituelles concernant la monétisation, le farming et la surenchère de puissance des personnages. Le design visuel des personnages principaux a également besoin d'une attention particulière avant la sortie si HoYoverse souhaite qu'ils rivalisent avec les icônes de Genshin Impact ou Star Rails.
Malgré tout, les bases sont prometteuses. Une ville paranormale inspirée de Singapour, une enquête teintée d'horreur, des armes originales et ingénieuses, et le système de combat HoYo éprouvé se combinent pour créer une expérience inédite pour le studio, tout en conservant son ADN. Si les personnages bénéficient du même soin que l'univers et les mécaniques de jeu, Varsapura pourrait bien devenir l'un des jeux d'action gacha les plus intéressants à venir.
Article et image originaux : https://www.pcgamer.com/games/action/its-a-shame-hoyoverses-new-game-is-sporting-offensively-cheap-looking-character-models-because-everything-else-has-me-sold-on-its-paranormal-cop-mystery/
