Pourquoi les performances d'un PC restent importantes en 2025
Chaque année, on débat du jeu qui mérite le titre de Jeu de l'année, mais pour les joueurs PC, une autre bataille se joue en coulisses : celle des performances. Il ne s'agit pas seulement d'atteindre le nombre d'images par seconde le plus élevé. Un jeu peut atteindre 200 images par seconde, mais s'il saccade, plante ou est flou, l'expérience PC est loin d'être satisfaisante.
En 2025, de nombreuses sorties importantes ont offert des performances correctes mais sans plus. Elles fonctionnaient, étaient globalement stables, mais sans rien d'exceptionnel sur le plan technique. Cependant, quelques jeux se sont vraiment démarqués, pour le meilleur et pour le pire. D'un côté, on trouve des titres qui s'adaptent parfaitement à une large gamme de configurations. De l'autre, des jeux qui exigent des machines surpuissantes ou une mise à l'échelle importante pour être jouables.
Examinons les meilleurs et les pires exemples de développement PC de l'année et ce qu'ils nous révèlent sur l'état actuel des performances des jeux PC.
Les champions de la performance de 2025
Trois jeux ont démontré comment un moteur de jeu intelligent et des choix judicieux en matière de fonctionnalités peuvent offrir aux joueurs PC d'excellents taux de rafraîchissement, de beaux graphismes et une stabilité à toute épreuve.
Battlefield 6 : Des performances brutes réussies
Battlefield 6 est rapidement devenu l'exemple type d'un jeu PC bien optimisé en 2025. Sur une RTX 4070 en 1440p avec les paramètres graphiques au maximum, sans mise à l'échelle ni génération d'images, il atteint environ 100 images par seconde. C'est le genre de performance que beaucoup de FPS modernes peinent à atteindre, même avec une mise à l'échelle poussée.
Le choix de conception clé était simple mais efficace. Les développeurs ont fait l'impasse sur des technologies visuelles coûteuses comme le ray tracing au lancement et se sont concentrés sur une fréquence d'images élevée, une bonne évolutivité et une stabilité à toute épreuve. On retrouve le spectacle emblématique de Battlefield : vastes cartes, combats chaotiques et destruction environnementale impressionnante. La grande différence ? Cette fois-ci, le jeu est d'une fluidité exemplaire.
Même du matériel plus ancien, datant des dix dernières années, peut faire tourner le jeu sans problème. Ce niveau d'adaptabilité est exactement ce que recherchent les joueurs PC, car il convient aussi bien aux configurations d'entrée de gamme qu'aux machines haut de gamme.
Kingdom Come: Deliverance 2 : Des mondes immenses, des graphismes fluides
Kingdom Come: Deliverance 2 est tout le contraire d'un jeu de tir en arène classique. Il s'agit d'un vaste monde ouvert regorgeant de forêts, de panoramas grandioses et de villes animées peuplées de PNJ. Sur le papier, cela risque de provoquer des saccades et des ralentissements, surtout lors des longs déplacements à cheval.
Le jeu surprend par sa fluidité. Fonctionnant sur CryEngine, il utilise des technologies ingénieuses comme le ray tracing logiciel basé sur les voxels pour l'éclairage, tout en évitant les principaux écueils des fonctionnalités graphiques modernes en termes de performances. La compilation des shaders est gérée discrètement pendant les écrans de chargement et les processus en arrière-plan, ce qui vous permet d'explorer librement sans saccades intempestives lors du rendu d'un nouvel effet.
Même un ordinateur portable équipé d'une RTX 4050, pourtant modeste, peut atteindre environ 60 images par seconde en 1080p avec des paramètres élevés et une légère amélioration grâce au DLSS. Pour un RPG en monde ouvert aussi dense, c'est impressionnant. Cela prouve qu'avec des choix judicieux de moteur graphique et une planification rigoureuse, il n'est pas nécessaire d'avoir une carte graphique haut de gamme pour profiter d'un jeu visuellement riche.
Doom The Dark Ages : Ray Tracing sans diaporama
Doom: The Dark Ages opte pour une approche plus complexe. Contrairement à Battlefield 6, il exploite pleinement le ray tracing matériel pour l'éclairage et les reflets. Cette technologie a généralement un impact considérable sur le nombre d'images par seconde, surtout sur les cartes graphiques de milieu de gamme.
Pourtant, sur une configuration Ryzen 5 5600X et RTX 3060 Ti en 1080p Ultra, le jeu atteint environ 65 images par seconde avec le ray tracing activé. En activant le DLSS en mode Qualité, on peut dépasser les 90 images par seconde. Même sans mise à l'échelle, le jeu reste jouable.
Le principal inconvénient est que le jeu n'est pas aussi compatible avec les configurations graphiques existantes que les deux autres. Si votre carte graphique est antérieure à la série RTX 20 ou AMD RX 6000, vous n'aurez pas de chance. Même une RTX 2060 peine à atteindre 40 images par seconde avec des paramètres graphiques bas et une mise à l'échelle. Ainsi, bien que Doom: The Dark Ages prouve que le ray tracing peut être réalisé avec succès, il illustre également la difficulté de maintenir la compatibilité avec du matériel vraiment ancien une fois que le ray tracing complet devient un élément central du rendu visuel.
Les catastrophes de performance de 2025
Tous les gros titres n'ont pas fait de cadeau aux joueurs PC. Certains jeux exigeaient des budgets matériels colossaux et n'ont pourtant pas réussi à offrir une expérience fluide ou visuellement attrayante.
Monster Hunter Wilds : Lourd et décevant
Monster Hunter Wilds a été lancé dans un état déplorable et ne s'est que légèrement amélioré depuis. Ses performances étaient catastrophiques dès le premier jour. Même avec un Ryzen 7 5700X3D et une RTX 3060 Ti, on peinait à atteindre une cinquantaine d'images par seconde en 1080p avec les paramètres graphiques au minimum, sans recourir à la mise à l'échelle ni à la génération d'images.
Pire encore, le jeu ne compense pas visuellement ses exigences élevées. Même avec les paramètres au maximum, le rendu n'est pas spectaculaire. Les environnements peuvent paraître vides, les couleurs ternes et la netteté médiocre. Avec le FSR 3 et la génération d'images, on peut atteindre des performances acceptables, mais on se retrouve souvent avec des graphismes flous et une fréquence d'images instable.
Le ray tracing est à peine utilisé et fait davantage office de simple option cochée que de véritable amélioration. L'ensemble du jeu donne l'impression que la version PC n'était tout simplement pas une priorité.
Borderlands 4 : Trop lourd pour son propre bien
Borderlands 4 pose un problème d'un autre ordre. Techniquement, il peut être visuellement époustouflant. En 4K avec les paramètres graphiques au maximum sur une configuration haut de gamme composée d'un Ryzen 7 9800X3D et d'une RTX 5090, le niveau de détail et l'échelle sont impressionnants. Le problème, c'est le prix. Même cette machine de guerre pourrait être limitée à environ 40 images par seconde au lancement, sans mise à l'échelle.
Au début, la frustration s'est concentrée sur l'Unreal Engine 5, mais le problème de fond résidait dans les choix de conception. Le jeu pousse la complexité visuelle bien au-delà des exigences traditionnelles de son style artistique. Borderlands n'a jamais misé sur des graphismes ultra-réalistes, mais Borderlands 4 se comporte comme tel, et les performances graphiques le confirment.
Les correctifs post-lancement ont amélioré la stabilité et apporté quelques améliorations, mais le mal est fait pour les joueurs. Le jeu fonctionne désormais correctement, mais pas suffisamment pour justifier la configuration matérielle qu'il semble exiger.
Gears of War Reloaded : Déchirement de cœur portable
Gears of War Reloaded est une version remasterisée d'une version remasterisée. Sur les cartes graphiques de bureau des six dernières années, les performances sont généralement satisfaisantes, même avec des paramètres élevés. Le véritable problème se pose sur les PC portables de jeu comme l'Asus ROG Ally.
Pour un jeu qui semble pourtant ancien avec un éclairage amélioré, il est inadmissible qu'il peine autant à tourner sur console portable. Même avec un préréglage qualité basse personnalisé et l'upscaling FSR équilibré, maintenir 60 images par seconde de façon constante est très difficile. Les scènes extérieures et les fortes sollicitations du processeur font chuter le nombre d'images par seconde à une trentaine, avec des temps de rendu irréguliers, ce qui rend le jeu saccadé et désagréable à jouer sur une console portable.
Ce que cela signifie pour les joueurs PC
En jetant un regard en arrière sur 2025, une tendance se dessine. De nombreux studios proposent des fréquences d'images dignes des consoles sur PC, puis compensent les lacunes par l'upscaling et la génération d'images. Lorsque la performance est au cœur de la conception, comme dans Battlefield 6 et Kingdom Come: Deliverance 2, les résultats sont impressionnants sur une large gamme de configurations. Dans le cas contraire, on se retrouve avec des jeux qui exigent des cartes graphiques ultra-performantes ou qui restent décevants même avec des composants puissants.
La réaction négative suscitée par des jeux comme Borderlands 4 et Monster Hunter Wilds pourrait inciter les éditeurs à privilégier davantage l'optimisation pour PC en 2026. Parallèlement, le ray tracing intensif et les effets visuels avancés restent des technologies de pointe, tout comme la tendance à l'upscaling et à la génération d'images par seconde comme outils standards.
La bonne nouvelle, c'est que le succès des jeux les mieux optimisés prouve le potentiel du secteur. Si certains studios parviennent à proposer des mondes immenses, des graphismes soignés et d'excellentes performances sur les processeurs et cartes graphiques grand public, d'autres peuvent suivre. Pour les joueurs PC et les passionnés de matériel, c'est exactement le genre de pression dont l'industrie a besoin.
Article et image originaux : https://www.pcgamer.com/hardware/three-shining-examples-of-brilliant-pc-game-development-in-2025/
