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Élever le pire enfant de Skyrim : une aventure chaotique avec le mod du fils gros et idiot

Élever le pire enfant de Skyrim : une aventure chaotique avec le mod du fils gros et idiot

Voici Rufus, votre terrible fils de Skyrim

Imaginez que vous ayez quasiment tout fait dans Skyrim. Dragons vaincus, vampires éliminés, quêtes secondaires terminées, icônes de la carte désormais blanches, signe d'une satisfaction totale. Que reste-t-il à faire après avoir terminé le jeu de cent façons différentes ?

Pour un joueur, la réponse était simple : être parent.

Cet article suit un joueur qui installe un mod pour Skyrim intitulé « Fat Idiot Son ». Ce mod promet plus de réalisme et de difficulté en introduisant dans votre monde un enfant de 11 ans, inutile et têtu. Il s'appelle Rufus et est censé être votre fils, fruit d'une liaison oubliée depuis longtemps.

Vous activez Rufus grâce à un gros levier situé derrière la brasserie Honningbrew. Survolez-le et le message suivant apparaît : « Activez votre fils idiot et obèse ». Le mod vous avertit qu'une fois le levier actionné, Rufus restera dans votre partie pour toujours. Impossible de le désinstaller.

Au lieu d'apparaître à vos côtés, Rufus devient immédiatement un problème. Une femme en robe traverse un pont en courant, poursuivie par un tigre à dents de sabre, et vous annonce qu'un groupe de sorcières a kidnappé votre fils. Avant même que vous ne le rencontriez, le jeu transforme l'incident en mission de sauvetage.

Le joueur décide que ce sera le premier test de Rufus. Le libérer, le faire participer au combat et commencer à en faire un véritable aventurier. Ce plan héroïque dure environ cinq secondes.

Quand la cage s'ouvre, Rufus refuse de jouer les héros. Il reste planté là, le nez collé aux rochers, lançant de temps à autre un « Hé ! » tandis que sa mère massacre une trentaine de sorcières à elle seule. Quand il se retourne enfin, il ne cesse de répéter « Oh ! Un cadavre ! » tandis que la grotte résonne de ses commentaires ahurissants.

Le rêve de former un héritier compétent s'éloigne déjà.

Entraînement au combat, fêtes de vampires et chaos total

À l'extérieur de la grotte, le joueur tente de comprendre les capacités de Rufus. Il se tient debout, comme s'il tenait une torche, mais ses mains sont vides. Il refuse d'obéir aux ordres les plus simples. Lorsqu'on lui demande de faire quelque chose, il se plaint. S'il lui propose un échange, il prend simplement l'argent. Lorsqu'on lui dit qu'ils doivent se séparer, il rit et refuse de partir.

La dernière option serait de lui demander d'attendre. Mais le petit garçon joufflu de onze ans, armé d'une minuscule épée en bois, annonce qu'il part rejoindre la Rébellion des Sombrages et file à toute allure, tel un éclair. Le seul moyen de l'arrêter est de lui décocher une flèche en os de dragon jusqu'à ce qu'il s'écroule contre un cairn et se calme. On est loin d'une relation mère-fils saine.

Toujours déterminé à faire de Rufus un guerrier, le joueur part en quête d'un nouveau donjon et atterrit dans la Caverne Frissonnante. Un baptême du feu idéal en apparence. Mais grâce au contenu de l'Édition Anniversaire, l'expérience se transforme en une aventure totalement différente.

Bloodchill Cavern est en réalité un étrange dîner de vampires dans un manoir sinistre. L'hôte est déjà mort et a invité tout le monde car il les détestait en secret. Les invités, manifestement suspects, se révèlent être des vampires, une gargouille gigantesque apparaît et le lieu sombre dans le chaos.

La contribution de Rufus à ce moment dramatique est de se faire acculer et d'enchaîner les uppercuts sur la gargouille géante. Le résultat est à la hauteur des attentes : tout le monde y passe, y compris la plupart des invités. Un orc apparaît, tend nonchalamment 1 500 pièces d'or au joueur et lui dit de garder le manoir. Le fils gît, inerte, sur le sol, et le joueur est plus agacé que fier.

L'aventure et les combats sont manifestement hors de portée de ce petit garçon turbulent, alors sa mère tente une autre approche : le crime.

Dans une ville, elle s'accroupit près d'une fontaine et ordonne à Rufus de voler une bouteille de vin sur le comptoir d'une boutique voisine. À sa grande surprise, cela fonctionne. Le commerçant le regarde s'éloigner avec la marchandise sans réagir. Le garçon a trouvé une chose qu'il sait faire.

C'est alors que survient l'erreur. La joueuse se souvient mal du fonctionnement du système de commandes de Skyrim. Elle croit qu'en désignant Rufus pour le voler à la tire tout en se faufilant, elle lui ordonnera de le faire.

Au lieu de cela, Rufus dégaine son épée de bois, hurle « Meurs ! » et charge un riche citoyen nommé Aquillius Aeresius. La panique s'empare des gardes, la ville entière est en alerte, la femme d'Aeresius se met à hurler, et l'homme lui-même prend la fuite tandis qu'un garçon de onze ans le frappe à plusieurs reprises dans le dos.

Pendant que les gardes s'en prennent à l'Enfant de dragon, Aeresius ne riposte pas. Il implore sa pitié tandis que Rufus le roue de coups. C'est horrible et, d'une certaine manière, impressionnant. Ce sera finalement le seul meurtre de Rufus de toute l'aventure.

La rue est désormais jonchée de cadavres de gardes, l'épouse d'Aeresius est paralysée par le choc, et il ne reste que quelques soldats. Un instant, on croit que la mère et le fils pourraient s'échapper.

Rufus, grisé par sa première victoire, charge le dernier garde en criant « Surprise ! ». Le garde réplique en l'abattant d'une flèche parfaite en pleine tête. Rufus se relève comme si de rien n'était, retente sa chance et tente même un coup de pied ciseaux sauté. Le garde le repousse d'un revers de main et le laisse s'écraser face contre terre.

Au final, la joueuse admet ce qui est devenu évident pour tout le monde : elle n’est pas une bonne mère. Et pourtant, c’est précisément ce qui rend cette histoire si drôle et si touchante.

Pourquoi cette histoire de modding est si amusante

La magie de cet article ne réside pas seulement dans le chaos. Elle tient à la façon dont le mod retranscrit à la perfection un humour particulier, propre aux jeux vidéo. On part d'une idée héroïque. On imagine une progression lente, des moments émouvants, une évolution marquante pour son personnage et son enfant. La réalité, c'est un gamin de 11 ans qui refuse d'obéir, rejoint une rébellion douteuse, affronte une gargouille de plein fouet, tue accidentellement un noble dans la rue et se fait constamment abattre en un seul coup par les gardes de la ville.

Cela nous rappelle aussi pourquoi les mods de Skyrim restent une telle mine d'or, tant d'années après. On croit installer une petite amélioration réaliste, mais on se retrouve avec une véritable comédie familiale où chaque système du jeu contredit nos attentes de la pire des manières.

Rufus ne deviendra jamais le héros dont sa mère rêvait. Il ne la surpassera jamais, ne deviendra jamais un guerrier légendaire et se contentera à peine de suivre le mouvement. Mais comme source d'histoires rocambolesques et de moments inoubliables, Le Gros Idiot tient toutes ses promesses. Un niveau de réalisme, de profondeur et de défi inédit. Simplement pas celui auquel vous vous attendiez.

Article et image originaux : https://www.pcgamer.com/games/the-elder-scrolls/skyrims-hardest-quest-is-raising-my-fat-idiot-son/

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