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Test de Call of Duty: Black Ops 7 – Quand tout ressemble à Warzone

Test de Call of Duty: Black Ops 7 – Quand tout ressemble à Warzone

Un jeu de tir futuriste qui tourne en rond.

Call of Duty Black Ops 7 sortira le 14 novembre 2025 au prix de 70 dollars et affiche un objectif clair de la part de Treyarch et Activision : fusionner tous les modes de jeu principaux en un seul et même système de contenu. Campagne, multijoueur, Warzone et Zombies sont tous construits à partir des mêmes éléments, des mêmes cartes et même des mêmes systèmes.

Sur le papier, ça paraît efficace. En pratique, ça donne l'impression d'être une usine à contenu extrêmement bruyante.

La victime la plus flagrante est la campagne. Au lieu d'une histoire cohérente avec des séquences uniques, on a droit à une visite guidée en coopération des futures cartes de Warzone et du multijoueur. Imaginez des missions de défense de vagues où vous et vos amis résistez à une IA abrutissante tout en grignotant des barres d'armure et des barres de vie dignes d'un battle royale.

L'histoire n'arrange rien. Après avoir été exposé à une arme biologique de Black Ops 6, le fils d'Alex Mason est plongé dans des hallucinations partagées qui rejouent les souvenirs de son père et de ses coéquipiers. C'est un prétexte pour remixer des moments cultes de Black Ops plutôt que pour proposer du contenu inédit. On retrouve des personnages comme Woods et Mason dans des paysages oniriques psychédéliques qui font davantage penser à un mod amateur qu'à une suite à gros budget.

Au lieu de nostalgie, on a droit à des combats de boss bizarres. Woods se transforme en une dionée attrape-mouche géante. Harper devient un kaiju de la taille d'un gratte-ciel qui déchaîne des ondes de choc prévisibles sur le pont de l'USS Barack Obama de Black Ops 2. Ces affrontements suivent un schéma des plus basiques : tirer sur le point faible lumineux, esquiver les ennemis, attendre un bouclier, éliminer les sbires, et recommencer. On dirait plus des boss rejetés de Destiny 2 que de Call of Duty.

La plupart des combats souffrent du même problème : le jeu intègre directement les mécaniques de Warzone à la campagne. Les plaques de blindage, la rareté des armes codée par couleur et le temps d'élimination interminable transforment les affrontements en courses aux dégâts plutôt qu'en fusillades dynamiques. Les ennemis sont tellement résistants qu'on finit souvent par foncer droit sur eux en espérant que leur IA flanche suffisamment longtemps pour qu'on puisse leur vider un chargeur de mitrailleuse légère en pleine face.

On retrouve ponctuellement des séries d'éliminations de type multijoueur, utilisables en cours de combat. Il s'agit moins de moments de pure sensation de puissance que d'exécutions expéditives qui mettent enfin un terme à une arène fastidieuse. L'impression générale est loin du spectacle épique de Call of Duty. C'est du contenu bâclé, rallongé artificiellement.

Fin de partie, escarmouche et une bonne dose d'IA générative

Terminez l'histoire pour débloquer le mode Endgame. Il s'agit d'un mode JcE coopératif se déroulant sur une nouvelle carte de style Warzone inspirée de la ville méditerranéenne d'Avalon. Vous atterrissez en mission, fouillez des caisses, choisissez vos atouts et progressez entre les objectifs tandis que la difficulté des ennemis augmente progressivement.

En théorie, ce mode s'inspire des extractions ou des raids et prolonge la durée de vie de la campagne. En réalité, il accentue ses pires défauts. Les armes sont lamentables jusqu'à l'obtention d'un butin légendaire. Les ennemis, des simples soldats aux zombies fragiles, possèdent une santé et des dégâts absurdes. L'IA bugue facilement en monde ouvert, la solution étant de rendre chaque cible extrêmement résistante. Pour survivre aux combats, il faut maintenir le tir automatique sur la tête pendant une durée excessive. On est moins dans une phase de survie intense que dans une phase de fauchage fastidieuse.

La carte elle-même ne parvient pas à relier ses zones de manière intéressante. On a peu l'impression de découvrir le monde ou de vivre une expérience fluide. Après l'avoir parcourue quelques fois, l'envie d'y retourner perd rapidement de son attrait.

Côté compétition, le mode Escarmouche se veut le mode casual par excellence avec ses matchs à 20 contre 20. Même dans les parties les plus acharnées, il est loin d'égaler le chaos des affrontements dignes de Battlefield. Le problème principal, une fois de plus, est l'influence néfaste du design de Warzone. Les plaques de blindage rendent les combats trop résistants pour un Call of Duty classique. Au lieu des séries d'éliminations explosives, on se retrouve avec des duels exigeant une précision chirurgicale avec des armes futuristes à faible recul, mais rarement satisfaisants.

L'arsenal ne suffit pas à le sauver. On note quelques détails intéressants, comme l'AK-27 qui rappelle la prise en main et la visée de l'AK-47 classique, mais dans l'ensemble, l'ensemble donne l'impression d'un amas de fusils futuristes au design épuré. Même après des dizaines d'heures de jeu et cinquante niveaux, le testeur ne se souvenait que du nom de cette arme. Après Black Ops 6, on a l'impression d'un net recul en termes de personnalité.

Les déplacements tentent également d'évoluer grâce aux sauts muraux. Sur le papier, cela devrait ouvrir davantage de possibilités de contournement vertical. En pratique, la plupart des cartes ne sont tout simplement pas conçues pour cela. Après avoir longuement parcouru la playlist, le seul cas d'utilisation mémorable a été de rebondir sur les panneaux solaires de la carte de type Raid pour changer de voie. Un système tape-à-l'œil, mais sans réel intérêt.

Visuellement, Black Ops 7 pêche aussi. Les Call of Duty se déroulant dans un futur proche ont toujours divisé, mais les opus précédents bénéficiaient d'une direction artistique soignée et d'arènes mémorables. Ici, le jeu est bruyant et surchargé, sans pour autant être élégant. Les éléments générés par l'IA sont omniprésents. Écrans de victoire, cartes de visite, apparences d'armes et même certaines textures ont cet aspect flou et imparfait propre aux rendus bruts de l'IA. Dans un jeu vendu plein pot et qui paraît déjà plus bas de gamme que d'habitude, c'est difficile à ignorer.

Les éléments cosmétiques du multijoueur sont encore plus disparates cette fois-ci, car le mode Zombies et le multijoueur standard partagent les mêmes vêtements. On y croise des robots recouverts de chair humaine et des chasseurs de zombies voyageant dans le temps et explorant des cartes industrielles futuristes. C'est brouillon, chaotique et pas du tout réussi. Au lieu d'être cool ou drôle, on a juste l'impression qu'un générateur aléatoire s'est lâché sur l'équipe artistique.

Les zombies et le problème plus important

Le mode Zombies est le seul à avoir quasiment survécu. On retrouve le même schéma classique : barricader les fenêtres, entraîner des hordes d'ennemis et s'équiper progressivement. Cette fois, on peut conduire des véhicules, ce qui semble génial, mais se résume surtout à un moyen de se déplacer rapidement entre deux longs combats contre des ennemis ultra-résistants. Si vous êtes déjà lassé des ennemis trop résistants ailleurs, vous le serez aussi ici.

Que ce soit en campagne, en mode Endgame, en escarmouche ou en mode Zombies, le même schéma se répète : les ennemis nécessitent trop de tirs et les affrontements s'éternisent. Le jeu repose largement sur des éléments réutilisés et des mécaniques de Warzone pour assurer sa cohérence. Au lieu d'un jeu de tir parfaitement calibré, Black Ops 7 donne l'impression d'être un écosystème de contenu conçu pour vous inciter à farmer plutôt que pour vous divertir.

Le jeu présente des moments presque divertissants, dans le sens où il est tellement mauvais qu'il en devient drôle, surtout en coopération. Jouer avec une équipe entièrement équipée de micros et se moquer ensemble des cinématiques hallucinatoires et des boss maladroits peut être vraiment hilarant. Mais ce genre de plaisir vient du fait de rire du jeu, et non avec lui.

Pour les fans de longue date, difficile de ne pas comparer Black Ops 7 aux campagnes et modes multijoueurs plus anciens, plus fluides, mieux rythmés et visuellement plus aboutis. Cet opus mise tout sur l'efficacité et l'intégration des différents modes, mais au détriment de son identité et de son plaisir de jeu. C'est du Call of Duty à son paroxysme sonore et à son apogée, et on se demande à quel moment on a cessé d'avoir envie d'y replonger chaque soir.

Article et image originaux : https://www.pcgamer.com/games/call-of-duty/call-of-duty-black-ops-7-review/

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